Historique du MÉOS
Au cours des quatre premières années de financement par le Fond de recherche en santé du Québec (FRSQ), la programmation de l’équipe MÉOS s’est fondée sur un cadre d’analyse qui englobe le médicament dans ses multiples dimensions. Il s’agissait d’appréhender le médicament à travers sa trajectoire de vie dans la société depuis sa production, en passant par sa distribution, jusqu’à sa consommation. À partir d’un double observatoire, celui des micro-régulations (place du médicament dans les stratégies de gestion de la santé et de la maladie, relations patients/professionnels, positionnements idéologiques des acteurs, pluralité des logiques et des représentations de l’usage des médicaments, etc.) et celui des régulations macro-sociales (perspective sociétale et comparative, diversité des référents culturels et des contextes socio-historiques), l’objectif du MÉOS était de varier la focale pour cerner le va-et-vient entre ces deux perspectives.
La programmation 2007-2011 s’appuyait sur la compréhension empirique et théorique (multidisciplinaire) plus approfondie du médicament procurée par les travaux et les réflexions de l’équipe jusqu’à maintenant, ainsi que sur le questionnement plus large qui en découle. Elle se structure autour de trois axes qui appellent le questionnement des interfaces complexes entre conduites individuelles et sociales, science et culture, local et global, rationalité économique et choix collectifs de santé, thérapeutique et performance, santé et maladie. Au gré de chacun des axes, nous avons revisité trois concepts, ceux de «médicalisation», «socialisation» et «mondialisation», dans le but de mieux comprendre ce que le «phénomène médicament», omniprésent et multiforme, veut dire aujourd’hui.